En effet, il ne faut pas être dupe et il faut savoir que des micros judicieusement placés (*) à proximité des chanteurs, favorisent énormément ceux-ci.
Si l'on en croit les critiques, lus ça et là, sur Internet, l'exemple du DVD de "Adriana Lecouvreur", opéra de Cilea qui vient de paraître sur le marché, en est l'un des exemples frappants !
Lors de la captation en 2010 de "Adriana Lecouvreur" au Royal Opera House, Covent-Garden de Londres (ROH), Miss Angela Gheorghiu - rôle titre - était, par moment, à peine audible dans la prestigieuse salle londonienne. Autrement dit : elle passait difficilement la rampe et se perdait dans le flot orchestral. Or, cette cantatrice avoue, elle-même, que c'est probablement l'un de ses meilleurs enregistrements. No comment !
Il en était de même lors des retransmissions dans les salles de cinéma, la voix sonné ample et sonore ce qui n'était pas tout à fait le cas, en direct, dans la salle du ROH.
Il en est également de même lors des rares retransmissions TV, en direct - pas du vrai direct, il faut oser aussi le dire - lors des festivals de l' été ou tout au long de la saison à des heures souvent très tardives pour des insomniaques confirmés ou pour des retraités qui peuvent ensuite s'offrir une grasse matinée.
L'acquéreur de DVD - il en est de même pour les CD - doit donc faire la part des choses et ne pas prendre pour argent comptant ce qu'il entend !
Il faut savoir aussi que les captations se font sur plusieurs représentations et qu'au montage, le réalisateur - en accord avec tous les protagonistes - fait le choix des meilleurs moments de chacune des représentations.
De ce fait : méfiez-vous de ce vous entendez, ce n'est pas toujours "La Voix de son Maître" pour plagier l'expression rendue célèbre par le firme discographie EMI.
(*) pour ce type de captation, les micros sont souvent placés dans les cintres et à l'avant scène - derrière l'orchestre - à proximité des chanteurs.